Avec Candye Kane, la belle vague blues a fait des ravages à l’Escapade
Par la rédaction pour La Voix Du Nord, Publié le 03/02/2013 – Mis à jour le 03/02/2013 à 03:42
Par La Voix Du Nord
| SPECTACLE | L’écoute et l’attention auront été grandes depuis les gradins de l’Escapade, jeudi soir,

Là où le courant captivant du blues sera bel et bien passé entre Candye Kane et la petite centaine d’amateurs, des connaisseurs comme des curieux… Premières notes d’abord avec les voisins des Back to the Roots, pour coller d’entrée à l’humeur de la soirée. Le public, plongé dans le recueillement, aura apprécié le ton confidentiel sur lequel Alain Augustyniak et ses fidèles compagnons de scène auront évolué.
Puis, ce fut au tour, très vite, de l’Américaine de célébrer à sa guise la couleur blues. La miss, venue de Californie, la cinquantaine à peine franchie, aura brassé tous les airs, du timbre propre au genre delta blues pour que sonne la mélancolie, jusqu’au mode plus enjoué et chaloupé du calypso, jouant les effets dansants. À ses côtés, c’est une virtuose de la gratte qui épate, connue pour être « la » référence féminine, de « la même trempe et d’une classe égale au légendaire Stevie Ray Vaughan », nous révèle, pendant le concert, le spécialiste ès blues. Rien qu’à l’entendre chatouiller ses cinq cordes, nos oreilles reconnaissent volontiers le génie, identifié sur une flopée d’accords et d’envolées dans les décibels.
La chanteuse est aussi cataloguée pour son passé parfois tumultueux, alors elle y va de ses petites tranches de vie, telles des pauses rappelant le parcours tortueux au micro entre deux morceaux, pour mieux exorciser les souffrances ou traduire sa rage de vivre, la joie et les sourires qui l’emportent malgré tant d’épisodes difficiles à oublier… De là aussi venait l’âme du blues et certaines odes à l’amour dans son récital. Les claps de main et claquements de doigts illustraient bien à quel point le plaisir acoustique, dans les rangs des mélomanes, avait été total. L L. P. (CLP)